Après une trop longue attente dans la chambre sans visite, je défais le lit et me fait un cordage pour m’évader de ma chambre. Si je sors par la porte, je dois forcément passer par le poste de travail des infirmières. Bon, même si elles sont très jolies, là je ne veux plus y rester. Je rêve de liberté sur deux roues. Toujours est-il qu’une fois le cordage fait, j’ouvre la fenêtre et hop, je me glisse jusqu’en bas avec mes deux sacs à dos. Il est 13h35 lorsque je m’évade. Il me reste tout juste 25 minutes pour me rendre à la gare d’autobus de Palma pour attraper le bus direct vers Alcudia.
Vers 16h30, les trois cyclistes que j’ai abandonné pour un essai routier en ambulance arrivent à l’hôtel. Ils sont surpris de m’y voir puisque je n’avais pas fait part de mon plan d’évasion. Alors qu’ils s’installent dans leur chambre, j’en profite pour ajouter mes accessoires sur le vélo.
Souper à 19h00 tous les quatre et dès la fin du repas, je les abandonne pour aller tester ma nouvelle monture. Je quitte donc un peu avant 21h vers Alcudia pour visiter rapidement la vieille ville fortifiée.
30 minutes plus tard, de retour à l’hôtel pour prendre une douche et faire mon petit sac pour la journée de demain, qui s’annonce plus difficile que ce soir avec la montée vers Cap Formentor. N’ayant pas roulé depuis trois jours, ça risque d’être moins facile que prévu.
Retour en arrière. À 13h15, le médecin traitant me rencontre pour me dire que je peux quitter. Il me prescrit un antidouleur et un autre truc à acheter dans une pharmacie. Si la douleur revient, je dois prendre les deux médicaments et reconsulter. La pierre aurait fait lentement son chemin vers la vessie. Donc il reste encore un douloureux moment à vivre d’ici la sortie. Je pouvais demeurer une autre nuit, mais je n’en avais pas envie. Je quitte donc l’hôpital à 13h35 pour rejoindre la gare d’autobus.
Il me reste trois jours pour rouler, alors j’aime mieux en profiter puisque je n’y reviendrai pas. Le pire, c’est que les jours manqués étaient pour se mettre en jambes avant les bonnes montées de la Serra de Tramuntana. Demain, je m’y attaque sans réchauffement et avec un petit mal de bras avec mon aiguille qui y résidait depuis trois jours. On verra bien. En plus, il annonce très chaud, donc le mot d’ordre, boire beaucoup, beaucoup, beaucoup d’eau, peu importe le prix.