Ça devient une belle habitude, le temps s’annonce toujours beau et très chaud. Les plans pour aujourd’hui sont de se rendre à Montserrat visiter le monastère du même nom avant de faire mon tour de vélo en Gérone en solo.
Avant de déjeuner, voici la vue du vieux Barcelone de mon balcon.
Départ à 9h00 en métro pour rejoindre la gare de train à Place Espania. Le trajet vers Montserrat se fait en 1h50. Arrivé à la gare de train à Montserrat, il faut transférer dans un train à crémaillère pour joindre le monastère à 720 mètres d’altitude. Afin d’éviter l’arrivée massive des touristes par bus nolisés, je monte en funiculaire plus haut pour avoir une vue plongeante sur le site.
De ce point, il y a deux sentiers très bien aménagés, l'un pour redescendre vers le monastère, et l’autre pour monter vers une chapelle beaucoup plus haut. De ce point, un sentier de randonneurs permet de joindre le sommet du Montserrat à 1236 mètres d’altitude. Je monte pour avoir un point de vue en plongé sur le monastère. Il y a plusieurs sentiers accessibles pour sortir du parcours principal qui mènent à d’autres points de vue tous aussi intéressants.
J’emprunte l’un de ces sentiers, photos et je poursuis mon chemin. Dans une pente de cailloux instables, je perds pied et glisse sur deux mètres sans danger mais mon pied gauche est subitement arrêté par une roche bien ancrée au sol et m’inflige une sévère torsion à la cheville et je tombe. Ça fait un gros « crack » comme si un gros morceau de bois venait de casser en deux. Immobile au sol, ça fait très très mal et je ne peux plus marcher dessus. Ça s’annonce très mal pour le reste de mon séjour et surtout de mon tour à vélo en Gérone.
Je descends lentement au funiculaire comme un estropié. Arrivé au niveau du monastère, je cherche une infirmerie. Je ne trouve pas et je poursuis jusqu’à la chapelle, peut être que je pourrais être un miraculé en y sortant. Après ma brève visite, je m’assoie quelques minutes pour reposer ma cheville.
En sortant, un miracle, l’appel de dieu a été entendu. Il y a un agent de sécurité qui vient vers moi. Un hasard bien sûr. Je lui dis que je cherche une infirmerie, il m’accompagne jusqu’à destination. En retirant mon espadrille, ouf, la cheville avait terriblement enflé. Il me met aussitôt de la glace temporairement et il appelle l’infirmier de service. À son tour, il retire la glace et constate les dégâts. Il me fera un bandage afin de me rendre à l’urgence pour passer en radiologie. Pour le moment, il semble que rien n’est cassé, même si j’ai entendu un gros craquement sur le choc. Il me propose une ambulance pour me diriger vers l’urgence la plus près. Puisque j’ai déjà essayé une ambulance il n’y a pas plus de 7 jours, je lui dis que je me rendrai par mes propres moyens à l’urgence à Barcelone.
Au hasard, je choisi l’hôpital le plus près de l’hôtel. Ce sera l’hôpital universitaire Clinic Barcelona. Je reprends donc le train à crémaillère pour rejoindre le train en direction de la place Espania pour sauter dans un taxi, direction l’urgence.
L’enregistrement se fait dès l’arrivée et je passe au triage trois minutes plus tard, wow, efficace. On me transfert à l’étage en chaise roulante et là ça se gâte. Je suis cordé avec tous les autres patients. Le corridor est plein. Une mexicaine à côté de moi me dit qu’elle attend depuis plus d’une heure. J’attendrais trois heures avant de voir l’urgentologue et une heure de plus pour passer en radiologie.
Finalement, je serai de retour à l’hôtel un peu avant 23h et je vais manger un sandwich pour souper. Résultat des examens, rien de cassé, seulement une très mauvaise entorse. Ma cheville est très enflée et douloureuse. Inutile de dire que j’ai déjà annulé mon tour de vélo en Gérone sans remboursement. Je dois passer à la pharmacie demain pour des antidouleurs. Je dois porter un bandage pendant trois jours et marcher comme un estropié tant que la douleur ne passera pas.
Drôle de vacances avec tous ces malheurs. Une molaire de cassée, une pierre, une phlébite au bras, une chute, et une entorse. Pas facile de visiter l’Espagne.