Aujourd’hui, la météo annonce très chaude et humide. Le parcours planifié est de passer par l’un des plus beaux villages sur l’île, Valldemossa. Il faudra donc faire l’ascension vers Deia et poursuivre la montée jusqu’à Valldemossa à 415 mètres d’altitude. Les points d’ombre sont plutôt rares et l’eau, encore une fois, se consommera très vite.
En quittant Port Soller, le tracé débute par un faux plat montant jusqu’à Soller sur moins de 4km et il faut déjà attaquer la première montée vers Deia. Déjà par cette chaleur lourde d’humidité, le rythme de la montée demeure constant et les arrêts photos plutôt rares sont faits aux très rares points d’ombre.
Arrivé à Deia, pause. La chaleur nous assomme tous. On a le choix de visiter un peu, mais nous décidons de poursuivre la montée jusqu’à Valldemossa pour la pause lunch.
Arrivé à destination pour le lunch, magasinage dans les nombreuses rues piétonnes et lunch avant de quitter. La route choisie demande une petite montée, mais le groupe ne me suit pas. Je reviens sur mes pas et j’improvise la descente à travers les rues étroites en pierre jusqu’à la route principale.
Dans une descente plutôt très abrupte, je descends et je perds de vue les autres. Afin de leur indiquer le parcours à suivre, je remonte. La pente devait faire plus de 100% (45 degrés). En poussant fort sur les pédales pour prendre de la vitesse, la chaine débarque et clipper sur le vélo, je ne fais que tomber sur le côté puisque je pédalais dans le vide. Mon sac à dos absorbe la chute comme mon casque. L’assiette achetée et mon iPad n’ont pas de dommages. Les trois autres ont bien rit mais pas moi. Le médecin doit faire une intervention d’urgence pour la pose d’un pansement. Plus de peur que de mal mais je poursuis avec une douleur au bras.
Ce sera une très longue descente jusque dans le vieux Palma avec un fort vent de face qui s’engouffre dans la vallée. Aux intersections, j’attends ma gang. À un moment donné, je suis dépassé par un groupe de cyclosportifs. Je décide d’embarquer dans le peloton. Ça roule à bon rythme entre 33 et 35km/h. Le dernier est surpris que je suive chargé comme un mulet. À toutes les 30 secondes, le relais est passé en avant. Les trois derniers devant moi ne voulant pas le prendre, j’accélère et je passe devant le peloton. Quand j’arrive à l’avant, je maintiens la vitesse à 35km/h avec ce fort vent et en arrivant dans une légère montée, je descends à 33km/h et reprends à 38-40km/h. Je n’ai pas passé le relais pour ne pas me retrouver au centre de ce groupe dont certains ne semblaient pas vraiment expérimentés en peloton et après quelques 2km, plus personne derrière moi lorsque je m’arrête à une intersection pour attendre mon groupe. Les cyclosportifs me passent finalement et ils me remercient pour les avoir tirés un peu.
Arrivé à Palma, pour être en sécurité, j’emprunte les pistes cyclables, plus lentes mais plus sûr. Ce sera comme ça jusqu’à la plage. De ce point, je roule à mon rythme, c’est à dire très vite jusqu’à l’hôtel. La gang suivra quelques minutes plus tard après mes photos de fin de parcours à Majorque.
Arrivé à l’hôtel pour tous, remise des vélos de locations, douche et repos. Les valises seront également faites puisque nous quittons tous Palma à 8h30 demain matin, et qu’il faut être à l’aéroport deux heures d’avance.
Ceci met fin à la portion cycliste à Majorque pour nous tous. Mon frère et sa femme retournent à Québec. De mon côté, j’ai encore un tour à vélo de réservé et payé dans la Gérone.
Pour ceux qui veulent venir rouler à Majorque, autres que les fournisseurs connus à Montréal, vous pouvez faire affaires avec SunBike Majorque pour le transport des vélos et bagages. Pour la location des vélos, excellent service avec Huerzeler Bicycle Holiday qui sont partout à Majorque. Ils ont toutes les sortes de vélos de route de l’alu au full carbone avec ou sans frein à disque, et même à assistance électrique. Il y a aussi des MTB, avec ou sans assistance électrique. Que vous faisiez la grande boucle ou qu’une partie, il est possible de prendre le vélo à un endroit et le remettre à un autre.
Maintenant, une petite mise à jour sur le blogueur: je mets présentement ce texte à jour confortablement (c’est relatif) assis aux urgences de l’hôpital universitaire clinique de Barcelone à la suite de mon entorse faite à Montserrat. Plus tôt aujourd’hui. L’infirmier m’a prescrit une radiographie pour s’assurer des dégâts ou pas à la cheville, donc j’attends patiemment aux urgences. Et contrairement à l’hôpital privé de Palma, ici j’ai l’impression d’être à Montréal. L’urgence est pleine, je suis dans le corridor, il fait chaud et ça attend depuis des heures. Et pire encore, je n’ai pas encore vu de jolies infirmières tant à l’urgence qu’à l’étage où je suis rendu. L’avantage, ça me donne le temps d’écrire. Et si je ressors d’ici avec une prothèse, je passerai plus vite à l’aéroport. L’inconvénient, je devais faire un autre tour à vélo en Gérone dès demain. C’est naturellement annulé sans remboursement, dommage.